Meta a annoncé avoir réduit de 40 % le prix de son service d'abonnement sans publicité afin de se conformer aux réglementations de l'Union européenne sur la confidentialité des données et à la politique de publicité ciblée. Avec cette démarche, le géant des médias sociaux vise à offrir une solution plus compatible avec les exigences de l'UE en matière d'utilisation des données personnelles et de publicité ciblée, qui posent depuis longtemps des problèmes avec l'UE. Ainsi, le prix de l'adhésion sans publicité à Meta a été mis à jour à 6 € par mois pour les inscriptions via le Web et à 8 € pour les inscriptions via des applications mobiles. Si les utilisateurs souhaitent ajouter un compte supplémentaire à leur compte existant, ils paieront 4 € supplémentaires par mois sur le web et 5 € sur mobile.
Meta appliquera automatiquement cette nouvelle tarification à ses abonnés sans publicité existants. Avec ce changement, les utilisateurs de Facebook et d'Instagram dans l'UE seront à nouveau informés par Meta de leurs options de forfait sans publicité et il leur sera à nouveau demandé s'ils souhaitent bénéficier de cette adhésion.
Les réglementations de Meta en matière de conformité avec l'Union européenne incluent de nouvelles options publicitaires en plus de l'adhésion sans publicité. Parmi les nouvelles options proposées aux utilisateurs figure la possibilité de regarder des publicités plus limitées et non personnalisées au lieu du modèle de publicité ciblée. Meta déclare que ces publicités prendront en compte des informations limitées telles que l'âge, l'emplacement et le sexe de l'utilisateur. Cependant, étant donné que ces publicités non personnalisées réduisent l'expérience et l'intérêt des utilisateurs, Meta diffusera des publicités forcées aux utilisateurs qui préfèrent ce modèle. Ces publicités, qui seront affichées en plein écran, ne pourront pas être quittées et les utilisateurs devront les regarder complètement.
Meta déclare que cette nouvelle expérience publicitaire vise à réduire ses coûts. La société affirme que des applications similaires existent sur de nombreuses autres plateformes numériques et que ce modèle peut encore offrir une valeur suffisante aux annonceurs. Cette démarche de Meta est considérée comme une solution à la pression de l'UE sur les sociétés de médias sociaux, notamment en matière de publicité ciblée. L'entreprise avait précédemment déclaré qu'une telle pratique nuirait à sa rentabilité.
Les modifications apportées à la politique publicitaire de Meta sont considérées comme faisant partie des efforts visant à se conformer aux réglementations légales telles que la loi sur les marchés numériques (DMA) et le règlement général sur la protection des données (RGPD), qui entrent en vigueur en 2022. Ces lois exigent que les plateformes de médias sociaux soient plus transparentes et obtiennent le consentement des utilisateurs lorsqu'elles utilisent leurs données. Cependant, le « modèle consensuel ou payant, sans publicité » que Meta propose aux utilisateurs de la région de l'UE a suscité la controverse. Des responsables de l'Union européenne ont déclaré en juillet que ce modèle pourrait être contraire à la loi sur les marchés numériques et ont enquêté sur la question.
Les négociations entre Meta et l’UE se poursuivent
Il est indiqué que Meta souhaite mettre fin au procès en cours en répondant aux exigences de l'UE avec ces dernières réglementations. Cependant, selon le Wall Street Journal, les négociations entre l'UE et Meta n'ont encore donné aucun résultat. Les régulateurs européens devraient terminer cette enquête d’ici mars et prendre leur décision finale. Si Meta est déterminé à ne pas respecter la loi, il est possible que l'entreprise soit condamnée à une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d'affaires mondial pour 2023. Ce taux représente une charge d'environ 13 milliards de dollars pour Meta.