Une fuite détaille comment Google va radicalement changer Android en Inde


Comme l’UE devant elle, l’Inde a jugé que la pratique de Google consistant à obliger les fabricants à regrouper un certain ensemble d’applications Google par défaut était anticoncurrentielle. Google doit apporter de grands changements à la façon dont il distribue Android en Inde, et bien que nous sachions déjà l’ensemble des règles que l’entreprise doit respecter, nous ne savons toujours pas exactement comment Google prévoit de les mettre en œuvre. C’est là qu’intervient le prolifique Google leaker Kuba Wojciechowski, qui nous donne un aperçu de la différence que les téléphones Android pourraient bientôt ressentir en Inde.

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Selon le pronostiqueur, Google n’exigera plus des fabricants qu’ils incluent un certain ensemble d’applications Google sur leurs appareils. La seule application requise est le Play Store, sans danger pour d’autres composants vitaux préinstallés tels que les services Play, qui sont nécessaires pour de nombreuses API utilisées par d’autres applications, y compris la possibilité d’envoyer des notifications et d’utiliser des données de localisation. Cependant, un fabricant peut toujours choisir d’ajouter plus d’applications Google à ses appareils, et Google versera une prime aux fabricants qui choisissent de préinstaller les 11 mêmes applications requises à l’échelle internationale et de les ajouter à l’écran d’accueil.

Pour rendre ces règles possibles, Google introduit un nouvel accord de distribution d’applications mobiles (MADA) pour l’Inde, appelé IMADA en abrégé. Les fabricants indiens sont libres de choisir entre ces deux, bien qu’il y ait une mise en garde. Ce n’est qu’en optant pour l’accord international MADA qu’ils pourront vendre et distribuer des téléphones identiques avec des logiciels identiques en dehors de l’Inde. Les règles IMADA rejoignent l’ensemble croissant de MADA régionales, comme EMADA pour l’Espace économique européen ou TMADA pour la Turquie. Il existe également une version spéciale de MADA pour la Russie et la Biélorussie.

IMADA se débarrasse également d’une autre exigence qui est toujours en place dans d’autres MADA. Les fabricants n’auront plus à inclure le widget de recherche Google, un dossier Google avec les applications Google, l’application Play Store et une collection d’applications Google spécifiques dans la rangée inférieure de l’écran d’accueil. Si un fabricant choisit toujours d’inclure l’application de recherche Google, un écran devra apparaître lors de la configuration qui permettra à l’utilisateur de choisir lui-même son moteur de recherche préféré. Cette exigence existe également dans la version européenne de MADA.

Dans l’ensemble, cela donnera aux fabricants beaucoup plus de liberté sur les applications avec lesquelles précharger leurs téléphones, sans empêcher les utilisateurs d’obtenir leurs applications Google préférées ultérieurement. Reste à savoir si les constructeurs en profiteront. La prime offerte par Google sera probablement tentante pour beaucoup, et comme IMADA rend plus difficile la vente et la distribution d’appareils identiques dans d’autres parties du monde, de nombreux fabricants pourraient préférer s’en tenir au MADA international qui leur permet de vendre leurs produits dans différents pays. sans avoir à créer différentes versions de logiciel.